Pour concrétiser un achat immobilier, il est nécessaire de construire au préalable un plan de financement. En fonction de la nature de votre projet, différentes options qui s’offrent à vous. Comment financer un projet immobilier ? Un petit tour d’horizon sur la question pour vous donner une idée de quoi il est réellement question.
Plan de l'article
- Calculer votre capacité d’emprunt : un pont crucial !
- La constitution de son apport personnel
- Comment choisir son prêt bancaire ?
- Les aides financières pour votre projet immobilier
- Comment négocier son prêt immobilier avec sa banque ?
- Les frais annexes à prévoir dans le financement de son projet immobilier
- Les erreurs Ă Ă©viter lors de la recherche de financement pour son projet immobilier
Calculer votre capacité d’emprunt : un pont crucial !
Selon le Code de la consommation, « un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager ». Cela dit, il est vital que vous ayez une vision très claire sur votre capacité d’emprunt avant de vous engager. N’oubliez pas non plus d’évaluer les possibilités de financement avant d’entamer les recherches pour trouver votre maison ou votre appartement neuf.
A découvrir également : Comment obtenir un crédit professionnel ?
La constitution de son apport personnel
Bien qu’il soit possible d’emprunter le montant total nécessaire au financement de votre projet immobilier, il est préférable d’avoir un apport personnel. En effet, cela constitue un véritable atout que vous pourrez faire valoir auprès de votre partenaire bancaire. Toutefois, votre apport personnel doit atteindre au moins 10 % du montant nécessaire au financement de votre projet immobilier. Cette somme peut être constituée à partir d’une simple épargne ou d’un investissement relais.
Apport personnel : votre épargne
Un apport personnel constitué grâce à une épargne pèse très lourd dans la balance. Elle démontre à votre structure bancaire votre capacité de remboursement, mais surtout que vous êtes une personne sérieuse. Par conséquent, vous obtiendrez des conditions d’emprunt beaucoup plus avantageux. Il peut s’agir d’une économie personnelle ou encore une épargne salariale. Quoi qu’il en soit avec cette carte dans la manche, toutes les chances sont de votre côté.
A lire aussi : Les clés pour obtenir un taux de crédit immobilier optimal
Apport personnel : un investissement locatif
Souscrire à un prêt de courte durée pour acheter un logement locatif est une autre alternative pour obtenir un apport à moyen terme. Une fois que vous décidez d’acheter votre résidence principale, il vous suffira de revendre le logement locatif précédemment acquis. Avec cette opération, vous réalisez une plus-value non négligeable, ce qui pourra donc vous servir comme apport personnel pour votre projet. Cette stratégie en plus d’être efficace, est très rentable.
Comment choisir son prêt bancaire ?
Avant d’obtenir un financement pour votre projet immobilier, vous devez comparer les différentes offres des banques et organismes de crédit. Cela vous permettra d’opter pour celle dont les conditions vous conviennent le plus.
Entre un prêt immobilier classique et un prêt relais, lequel choisir ?
En souscrivant à un emprunt immobilier classique, vous empruntez l’argent nécessaire à l’achat du bien immobilier à un organisme financier, et ce sur une période variable. On vous accorde ce prêt selon vos ressources et la somme à emprunter. Mais aussi selon le montant des mensualités, de l’apport, des frais de dossier sans oublier les taux d’intérêt.
Par contre, en optant pour un prêt relais, vous acheter votre bien immobilier grâce à un crédit de transition entre la vente de votre précédent bien et l’achat du nouveau. La durée de ce prêt est de 1 an et n’est renouvelable qu’une seule fois.
Les aides financières pour votre projet immobilier
Les aides financières sont très importantes pour tous ceux qui souhaitent rĂ©aliser un projet immobilier. Que ce soit pour l’achat d’une rĂ©sidence principale ou secondaire, il existe plusieurs dispositifs de soutien financier permettant d’allĂ©ger les coĂ»ts.
Tout d’abord, le PTZ (prĂŞt Ă taux zĂ©ro) est un prĂŞt sans intĂ©rĂŞts accordĂ© aux personnes n’ayant pas Ă©tĂ© propriĂ©taires de leur rĂ©sidence principale depuis au moins 2 ans. Cette aide peut couvrir jusqu’Ă la moitiĂ© du coĂ»t total de l’opĂ©ration immobilière et doit ĂŞtre remboursĂ©e sur une pĂ©riode allant jusqu’Ă 25 ans en fonction des revenus du bĂ©nĂ©ficiaire.
L’aide personnalisĂ©e au logement (APL) est une subvention destinĂ©e Ă aider les foyers modestes dans leurs projets immobiliers. Elle s’applique Ă tout type de bien immobilier acquis avec ou sans financement bancaire et varie en fonction des ressources et du nombre d’enfants Ă charge.
Pour les investisseurs locatifs, il existe aussi la loi Pinel qui offre une rĂ©duction fiscale pouvant atteindre 21% du montant investi lorsqu’un logement neuf est louĂ© pendant 6 ans minimum.
Certains Ă©tablissements financiers proposent aussi des prĂŞts aidĂ©s spĂ©cialement conçus pour faciliter l’accès au crĂ©dit immobilier comme le PEL (Plan Épargne Logement), le CEL (Compte Épargne Logement) ou encore le prĂŞt conventionnĂ©.
Les aides financières sont donc nombreuses et variées pour vous aider à financer votre projet immobilier. Il faut se renseigner sur les différentes options disponibles et en discuter avec votre conseiller bancaire afin de trouver la solution qui convient le mieux à vos besoins financiers.
Comment négocier son prêt immobilier avec sa banque ?
Lorsque l’on souhaite financer un projet immobilier, il faut se renseigner sur les diffĂ©rentes options d’emprunt disponibles et nĂ©gocier avec sa banque pour obtenir les meilleures conditions possibles. Voici quelques conseils pour rĂ©ussir Ă nĂ©gocier votre prĂŞt immobilier.
Il faut prĂ©parer son dossier en amont. Votre conseiller bancaire aura besoin d’un certain nombre de documents tels que vos bulletins de salaire, vos relevĂ©s bancaires ou encore votre avis d’imposition. En ayant ces documents Ă portĂ©e de main dès le dĂ©but des discussions, vous montrez que vous ĂŞtes organisĂ© et sĂ©rieux dans votre dĂ©marche.
Il faut ĂŞtre clair sur ses objectifs financiers et savoir ce que l’on veut obtenir. Il peut s’agir, par exemple, d’une baisse du taux d’intĂ©rĂŞt proposĂ© ou encore d’une augmentation du montant empruntĂ© sans garantie supplĂ©mentaire demandĂ©e. Si vous avez dĂ©jĂ effectuĂ© des simulations auprès d’autres Ă©tablissements financiers, cela peut aussi aider Ă convaincre votre conseiller bancaire lors des nĂ©gociations.
Il ne faut pas hĂ©siter non plus Ă utiliser la concurrence comme levier de nĂ©gociation. Si vous disposez dĂ©jĂ de propositions concurrentielles chez diffĂ©rents organismes financiers, cela peut permettre Ă la banque qui a dĂ©jĂ travaillĂ© avec vous dans le passĂ© de revoir ses offres pour s’aligner sur celles faites par les autres.
Il faut garder en tĂŞte qu’il y a souvent plusieurs Ă©lĂ©ments qui entrent en jeu dans la dĂ©cision finale concernant l’octroi d’un prĂŞt immobilier. Le taux d’intĂ©rĂŞt, bien sĂ»r, mais aussi les frais de dossier ou la prĂ©sence d’une garantie hypothĂ©caire peuvent jouer un rĂ´le important. Il est donc primordial de nĂ©gocier sur tous ces Ă©lĂ©ments afin d’obtenir un accord qui convient Ă toutes les parties.
La négociation du prêt immobilier avec sa banque doit se faire avec méthode et patience. En montrant que vous êtes sérieux et bien préparé, tout en restant clair sur vos objectifs financiers, vous avez toutes les chances de réussir à obtenir des conditions avantageuses pour financer votre projet immobilier.
Les frais annexes à prévoir dans le financement de son projet immobilier
Lorsque l’on se lance dans un projet immobilier, il ne faut pas seulement penser au financement du bien en lui-mĂŞme. Il y a aussi une sĂ©rie de frais annexes Ă prĂ©voir qui peuvent reprĂ©senter une part importante du budget total.
Les frais d’agence immobilière sont souvent les premiers auxquels on pense. Effectivement, si vous passez par une agence pour trouver le bien de vos rĂŞves, celle-ci prendra gĂ©nĂ©ralement une commission sur la vente ou la location. Cette commission peut reprĂ©senter plusieurs milliers d’euros selon le montant de la transaction et est Ă prendre en compte dès le dĂ©part dans votre budget global.
Il y a ensuite les frais de notaire. Ceux-ci sont obligatoires lors d’une acquisition immobilière et reprĂ©sentent environ 7% du prix d’achat pour un logement ancien et jusqu’Ă 3% pour un logement neuf. Les frais de notaire comprennent notamment les droits d’enregistrement, les honoraires du notaire ainsi que les diffĂ©rents acteurs intervenant dans la transaction (gĂ©omètre, cadastre…).
Au-delĂ des frais rĂ©glementĂ©s, il existe aussi des frais annexes liĂ©s au crĂ©dit immobilier comme les frais de dossier facturĂ©s par votre banque (entre 1 et 1,5 % du montant empruntĂ©). Pensez Ă bien Ă©tudier ces coĂ»ts supplĂ©mentaires afin qu’ils n’affectent pas trop lourdement votre capacitĂ© financière pour rembourser l’emprunt.
D’autres frais peuvent aussi s’ajouter comme les travaux Ă effectuer avant d’emmĂ©nager, le dĂ©mĂ©nagement en lui-mĂŞme ou encore l’amĂ©nagement intĂ©rieur du logement. Pensez Ă bien prĂ©voir un budget pour ces postes afin d’Ă©viter toute surprise dĂ©sagrĂ©able au moment de la signature chez le notaire.
Il ne faut pas nĂ©gliger les frais annexes lorsqu’on se lance dans un projet immobilier. En plus des coĂ»ts Ă©vidents tels que l’achat du bien et les frais de notaire, il y a une sĂ©rie d’autres dĂ©penses Ă prendre en compte pour Ă©viter toute mauvaise surprise. Le meilleur moyen de s’en sortir est donc de bien anticiper toutes ces charges dès le dĂ©part et de ne pas hĂ©siter Ă demander conseil auprès des professionnels (banquier, agent immobilier…) pour avoir une vision globale prĂ©cise.
Les erreurs Ă Ă©viter lors de la recherche de financement pour son projet immobilier
La recherche de financement pour un projet immobilier est souvent longue et fastidieuse. Il ne faut pas tomber dans certaines erreurs courantes qui peuvent compromettre votre demande de prêt ou alourdir considérablement le coût total du crédit.
La première erreur Ă Ă©viter est d’avoir des attentes irrĂ©alistes. Si vous recherchez un bien immobilier, il faut ĂŞtre rĂ©aliste quant Ă vos capacitĂ©s financières. Ne vous laissez pas sĂ©duire par des logements hors budget sous prĂ©texte qu’ils sont plus grands, plus beaux ou mieux situĂ©s. Votre choix doit avant tout tenir compte de votre capacitĂ© financière rĂ©elle.
Une autre erreur classique consiste Ă ne se renseigner que sur une seule offre bancaire sans faire jouer la concurrence. Effectivement, si vous voulez obtenir les meilleures conditions possibles pour votre prĂŞt immobilier, il faut comparer diffĂ©rentes offres entre elles afin d’obtenir les taux et les garanties les plus avantageux.
Il ne faut pas non plus nĂ©gliger l’Ă©tape primordiale du montage financier, c’est-Ă -dire dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment comment va s’organiser le remboursement du crĂ©dit avec vos revenus actuels et futurs. Un montage financier mal pensĂ© peut entraĂ®ner un endettement excessif voire mĂŞme l’impossibilitĂ© totale de rembourser le prĂŞt.
Dernier point mais non des moindres : ne jamais mentir sur sa situation financière. Les banques ont accès à de nombreuses informations pour vérifier votre solvabilité et toute fausse déclaration peut entraîner un refus du crédit ou même des poursuites judiciaires pour fraude.
La recherche de financement pour un projet immobilier est une Ă©tape cruciale qui ne doit pas ĂŞtre prise Ă la lĂ©gère. Pour Ă©viter les erreurs courantes, il faut faire jouer la concurrence entre les diffĂ©rentes offres bancaires et bien rĂ©flĂ©chir au montage financier avant toute demande de prĂŞt. Surtout, n’oubliez jamais l’honnĂŞtetĂ© dans toutes vos dĂ©marches afin d’Ă©viter tout problème futur.